SCIENCES

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La symbolique du serpent est l'une des plus profondes et complexes. Il n'est guère de cultures et de mythologies qui n'aient leur Grand Serpent, presque toujours marin et ambigu, sinon ambivalent. Serpents et dragons , amphisbènes , basilics , guivres , hydres , chimères , les monstres ophidiens sont présents sous de nombreuses formes dans presque tous les folklores, soit qu'ils soient associés à la Belle dont ils ont la garde, soit que se soit le Héros qu'ils initient comme Fáfnir et Sigurd , ou encore Jason et Médée avec le très célèbre gardien de la Toison d'Or . Le "Grand Serpent", le Trimégiste, cosmogonique ou cosmique ne cesse de hanter notre imaginaire commun depuis Ras Shamra au Loch Ness  ; il cristallise nos peurs, nos angoisses, nos imaginations, nos désirs, nos espoirs. On remarquera d'ailleurs que la figure serpentine est souvent présente dans les "hallucinations" chamaniques ou non provoquées par des plantes psychotropes .

Quand il se mord la queue, comme dans certaines de ses représentations, par exemple l'" Ouroboros ", il est le symbole du cycle infini de la vie et de la mort. Il se retrouve non seulement en Grèce antique mais aussi dans de nombreuses civilisations sous un autre nom ; ainsi, le serpent qui enserre, en quelque sorte, l'entière création entre ses anneaux, entoure et comprend tout ce qui est, emblème de toute perfection. C'est aussi Midgardsormr , le Grand Serpent de la mythologie Nordique qui vit dans la "Grande Mer" primordiale qui entoure le monde du milieu ( Midgard , d'où son nom), la terre des hommes au centre de laquelle se trouve la terre des dieux, Asgard . Au-delà de la Mer et des anneaux protecteurs de Midgardsormr se trouve Utgard où sont les puissances mauvaises et destructrices, les Géants et les Forces du Chaos ; en mordant sa queue il assure au monde humain sa cohésion et sa solidité. Au centre de ce monde conçu comme un gigantesque fuseau se retrouve l'axe du monde, Yggdrasil , le grand Arbre Sacré qui peut-être le Grand Serpent lui-même parce qu'il est parfois appelé Jörmungandr (Baguette magique/géante) comme Midgardsormr dont la fonction est la même : assurer la cohésion de l'Univers, sans lui c'est le Ragnarök . Le mythe nordique a donc besoin d'un héros pour contrer cette peur de l'anéantissement total : Thor , qui tente une fois de pêcher Midgardsormr sans y parvenir puisque empêché par un géant témoin du combat ; le duel entre le Grand Serpent et le dieu du tonnerre se terminera avec la mort des deux lors du Ragnarök . On retrouve cette idée dans le Mahâbhârata qui assimile le Grand Serpent sous le nom de "Pinâka" à l'arc de "Siva", le Grand Serpent-arc-en-ciel enroulé avec la corde qui sert à tendre l'arc. Cette image est lourde de signification car l' arc-en-ciel est toujours perçu comme un pont entre le ciel et la terre. Enfin lové sur lui-même il évoque l'éternel recommencement ou la spirale infinie, voire la double ellipse de l' acide désoxyribonucléique , commune à tous les êtres vivants, qui les rend à la fois si divers et si semblables ! Comme lui le serpent associe les contraires, réconcilie les antagonismes qui désolent notre entendement. Il faut avouer que cet animal dépourvu de membres a quelque chose d'inquiétant pour les bipèdes que nous sommes, lui qui ne craint aucun prédateur sinon l'homme et la mangouste, grâce à son poison si dangereux ! Et certainement aussi que sa forme éminemment phallique nous a fait le grandir vers le fantasme de la Totalité aussi bien que vers l'incarnation suprême du Vice. Après tout, dans la symbolique judéo-chrétienne, le serpent représente le Mal, la tentation. Dans la Genèse , le Satan prend la forme d'un serpent pour inciter Ève à manger le fruit défendu. Dans son Apocalypse Saint Jean représente Satan, le Diable , comme le Serpent ancien, le séducteur des nations. On le retrouve aussi comme dragon marin, Rahab (en "Job", 16 - 12) ou le légendaire serpent Léviathan ("Isaïe", 27 - 1). C'est contre lui que JHVH engage un combat mémorable ("Exode", 34 - 22) et inaugure ainsi le début des temps. Le Léviathan est aussi présent dans les poèmes mythologiques phéniciens de Ras-Shamra (1300 avant notre ère). Parce qu'il est l'ennemi au moins potentiel du farouche fils d' Odin , le Serpent a fini par être associé aux créatures du Mal, il est devenu le fils de Loki , dieu du désordre et de la ruse.

Dans la Bible , le serpent est aussi le symbole de Jésus Christ , en sa qualité de Sauveur  : Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, Jean 3:14.

Le serpent ne peut être regardé en face, comme le Soleil dont il semble l'antagoniste parce que le serpent qui a les paupières soudées ne cille pas ni ne semble jamais dormir. Opposé au "Feu Primal", il est cependant fortement associé à la Terre à cause de son mode de déplacement. Puisque chthonien et rival de la lumière primale, il est donc associé au monde des morts, il est lunaire ; certainement aussi parce que son corps étrangement froid semble se passer de la chaleur de la vie. Puisqu'il connaît les secrets de l'après-vie et qu'il est une figure de patience, il devient symbole de toute sagesse et de gnose ; il est souvent le hiérophante du héros perdu (comme Sigurd encore ainsi que Marduk ). Il possède un savoir inquiétant et mystérieux, essentiel et vital, capable de révéler l'avenir et le passé. Il est aussi associé à l'Eau parce que ses écailles le rapprochent du poisson (sinon que comme tous les reptiles elles sont soudées contrairement aux poissons) et par sa reptation qui le fait se mouvoir comme une vague mouvante. Il est l'être qui se joue des catégories topiques, semblable de corps et de régime qu'il habite dans l'eau ou sur terre ; rien d'étonnant alors que plusieurs mythes l'aient doté d'ailes. Le Grand Serpent porteur de connaissance, évoque un autre porteur de lumière : le Lucifer préchrétien qui lui aussi était représenté par un serpent ailé. On retrouve aussi le serpent ailé dans la figure amérindienne bien connue de Quetzalcoatl (pour les anciens mexicains, Kukulcan pour les Mayas , Gucumatz pour les Quichés ), le dieu pacifique et dieu éducateur ainsi que dans l'ancienne Égypte où on le retrouve peint sur les sarcophages , gravé sur des monolithes et dans les pierres des pyramides et des temples . La tradition amérindienne attribue à Quetzalcoatl l'invention du tissage, de la céramique et du zéro, c'est à dire des mathématiques , associé avec la précision que l'on sait, à l' astronomie .

Le serpent est aussi l'animal qui se régénère puisque la saison venue il mue, il change de peau : il fait peau neuve. Voilà bien certainement l'une de nos plus vieille aspirations chimérique : la jeunesse éternelle, re-né, rajeuni ou plutôt jamais mort puisqu'il est bien le proche ami de la Grande Faucheuse, lui le grand secret des Alchimistes pour qui la pierre philosophale est logée dans sa tête oblongue. Il semble souvent s'opposer à un dieu, au Dieu, à l'aigle, symbole de Zeus olympien qui affronte Typhon , le Satan qui s'oppose au Dieu biblique, Marduk et Tiamat , Thor pêchant Midgardsorm (terrifié et momentanément paralysé par son regard), Thraetona et Azi Dahaka en Iran , Apollon et Python , Héraclès et l' Hydre de Lerne , Saint Georges et le Dragon ... Toutes les traditions ont des reptiles titanesques et volants qui mêlent la puissance physique à l'intelligence, tandis que d'autres opposent au travers du serpent et du héros salvateur, la domination de l'esprit sur le corps, ou la domination de l'homme sur la nature, ou sa nature sauvage. Toute l'idée de morale, au travers de l'idée du bien sur le mal, se tient dans cette opposition ou non de l'homme avec la nature et selon qu'elle est pressentie par les populations.

Le passage dans cette tradition culturelle provoque une «?divinisation?» de la nature (anti-paganisme) vers la sacralisation de la parole divine, du Père-Esprit-Dieu universel, dont les tables de la loi sont l'incarnation première. Ce passage d'une nature divine à une nature à dominer ( Noé descendant de l'arche) et se retrouve intégralement aujourd'hui, bien que la nature ne soit plus autant connue comme un être malfaisant à dominer.

Dans le bouddhisme tibétain, le serpent représente l'aversion, l'un des trois poisons de l'esprit qui sont respectivement l' avidité (representée par un coq), l ignorance (representée par un cochon) et enfin l aversion .

Chez les Grecs anciens, le serpent Python est l'hôte du temple de Delphes d'où Socrate tirera sa devise, « connais-toi toi-même », celle-ci étant écrite au fronton de ce temple. Il représente ici le symbole même de la sagesse philosophique, le pouvoir de la connaissance et du savoir. Le serpent est aussi un des attributs du dieu des médecins Esculape . Chez les Hindous , le serpent Kundalinî est le canal d'énergie central qui relie ensemble les 7 chakras dans une double ellipse qui n'est pas sans évoquer à nouveau la chaîne de l' ADN . Le caducée pourrait lui aussi faire penser à la molécule d'ADN. Toujours le Serpent plonge sans crainte dans nos plus anciennes angoisses viscérales, vers l'inconnu de l'homme, la nuit, le fond des mers et la mort .

Dans l'iconographie antique le caducée , attribut de Mercure porte deux serpents, tandis que le bâton d' Esculape n'en porte qu'un seul. On trouve aussi le serpent dans les représentations d'Apollon terrassant Python (parfois représenté comme un dragon ) ou d' Hercule enfant en train d'étrangler un serpent ou adulte combattant Achéloüs métamorphosé en serpent. Une des plus célèbres représentations du serpent dans l'art est le groupe sculpté dit du Laocoon , illustration d'un épisode de l' Iliade qui inspira le titre d'un ouvrage de Lessing . La chevelure de Méduse est formée d'un nœud grouillant de vipères, que l'on retrouve sur le bouclier de Persée son vainqueur. Les figures allégoriques de l'envie sont également représentées avec une chevelure de serpents.

Dans l'iconographie chrétienne, le serpent est un symbole ambigu. Il apparaît dans les illustrations du récit de la temptation d'Adam et Ève ( Nahash ) où il symbolise le tentateur, le mal, le péché ainsi que l'avènement de la mort. Par extension il devient un attribut de Lilith . Il figure également dans les représentations de Moïse changeant en serpent la verge d' Aaron , ou l'épisode du serpent d'airain .

Saint Jean l'évangéliste est parfois représenté tenant la coupe de poison qui se transforme en serpents lorsqu'il la bénit .

Lorsque le serpent apparaît foulé aux pieds (par exemple les représentations de la Vierge de l' Immaculée Conception , il représente le mal écrasé par la foi, de même que dans le bestiaire sculpté des cathédrales où il est associé aux crapauds, mais il est aussi, avec le miroir, un des attributs de la Prudence.

Le serpent apparaît également dans les représentations de Bouddha protégé par le Naga.


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Serpent is a symmetric key block cipher which was a finalist in the Advanced Encryption Standard contest , where it came second to Rijndael .
Serpent was designed by Ross Anderson , Eli Biham , and Lars Knudsen .
Like other AES submissions, Serpent has a block size of 128 bits and supports a key size of 128, 192 or 256 bits.
The cipher is a 32-round substitution-permutation network operating on a block of four 32-bit words .
Each round applies one of eight 4-bit to 4-bit S-boxes 32 times in parallel.
Serpent was designed so that all operations can be executed in parallel , using 32 1-bit slices. This maximizes parallelism, but also allows use of the extensive cryptanalysis work performed on DES .
Serpent was widely viewed as taking a more conservative approach to security than the other AES finalists, opting for a larger security margin: the designers deemed 16 rounds to be sufficient against known types of attack, but specified 32 rounds as insurance against future discoveries in cryptanalysis.
The Serpent cipher has not been patented . It is completely in the public domain and can be freely used by anyone. There are no restrictions or encumbrances whatsoever regarding its use. As a result, anyone is free to incorporate Serpent in their software (or hardware implementations) without paying license fees
.

 

Serpent (cipher)

Serpent
Serpent's linear mixing stage
General
Designer(s): Ross Anderson, Eli Biham, Lars Knudsen
First published: 1998-08-21
Derived from: Square
Certification: AES finalist
Cipher detail
Key size(s): 128, 192 or 256 bits
Block size(s): 128 bits
Structure: Substitution-permutation network
Rounds: 32