L’EQUIPAGE DES

PIERRES CASSEES

du lièvre au chevreuil .....

20 ans de Vénerie

PREFACE

L’équipage des Pierres Cassées a aujourd’hui vingt ans. Après sept saisons dans la voie du lièvre, une dans la voie du renard et douze dans la voie du chevreuil. Nous nous préparons à repartir pour douze ans dans cette belle forêt de Lyons.

C’est l’occasion pour moi de faire un petit historique de l’équipage tout particulièrement pour les amis qui nous ont rejoint ces dernières années.


Je souhaite aussi vous apporter quelques précisions sur l’intendance du chenil au quotidien sur un certain nombre de frais qui n’apparaissent pas dans les comptes de l’association mais qui sont engagés pour la bonne marche de l’équipage.

La belle époque

HISTORIQUE

En 1972-1979 nous chassions Nicolas et moimême au rallye Colletot avec Dominique Cossard , le lièvre, essentiellement dans le Calvados.

Dominique décidant d’arrêter, nous prîmes le relais. Installés le week-end dans une jolie maison, au Fresnay, que nous prêtait notre oncle François, nous apercevions de la chambre les Pierres Cassées et de la salle de bain, la Marlière au Roi.

Dominique COSSARD Pour rester simple nous avons choisi les Pier res Cassées comme nom pour l’équipage.

Nous chassâmes pendant huit ans courant la France à la recherche de beaux territoires. Mais notre joyeuse équipe de célibataires envisagea de se marier. Il fallut interrompre les festivités.

C’est fin 1989 que nous décidâmes de relancer l’équipage des Pierres Cassées nouvelle formule. Je voudrais à cette occasion rendre un hommage tout particulier à nos amis Charlotte et Alain Furbeyre qui pendant près de deux ans, nous aidèrent dans l’élaboration de ce projet. Alain pour son grand calme, son sens de la réflexion, son immense gentillesse et Charlotte pour toutes ses qualités et tout particulièrement pour l’organisation de ces petits dîners au coin de la cheminée.

Il fallut convaincre l’ONF, chercher un chenil, et surtout lutter contre la réaction très négative de l’équipage de cerf en place à l’époque en forêt de Lyons. Nous montrèrent les dents et les choses s’arrangèrent.

LE TERRITOIRE


La vénerie du lièvre nous permit de découvrir de nombreux territoires dans laSomme à Taillis l’arbre à Mouche chez les Hauteclocque, dans le Pas de Calais chez les Weimar, dans l’Oise chez les Kersaint, la Seine et Marne chez les Boisseau, le Cher à la Verrerie chez les Vogue, dans les Landes à Malleret chez Bertrand du Vivier et sur invitation des Lastour à Arengosse sur le célèbre territoire du Baron Gérard, en Bretagne chez les Jaquelin, les Genouillac, les Boisbaudry et les Saint Pierre, dans l’Orne en Andaine sur invitation des Robillard, dans le Calvados chez les Neuville, les Lanquetot ( celui du célèbre fromage ) les Charles, les Sanderval etc ….

( St Hubert chez Mr de Lencquesaing

( Chez Henri de Chaumontel)                                                            à Montigny sur Avre)


( Curée à Montuel, les chiens sont tenus sous le                                         ( Dans les vignes de Malleret )

fouet par mon ami Gilbert, trop vite disparu)

( A la prise, de gauche à droite, Aymar du Vivier,          ( 1976 - Curée à Arengosse ave la famille Cruse )

Jacques Chambaud, Votre serviteur, Bertrand du

Vivier)

( Les Honneurs en forêt de Salles)                                                                               (Curée à Malleret)

Dans le Calvados avec les frères Lemarchand                        Giglight - Championne de Beauté à Chantilly

Meilleur chien de l’exposition

Je terminerai par la région Lyons-Vexin où Micheline et Gérard Langlois membre de l’équipage ne ménagèrent pas leurs efforts pour nous trouver des attaques.Antoine Forzy et Eugène Gillouard nous recevaient chaque année sur leurs beaux territoires à Gamache et non loin de Gisors.

Pour chasser le renard nous avions  obtenu de l’ONF des licences en forêt de Lyons et Brotonne. Nous fîmes les plus belles chasses en forêt de Brotonne, car Lyons est un vrai gruyère. Les renards se faisaient chasser 10 minutes sur terre et deux heures sous terre.

Depuis 1991, l’équipage chasse en forêt de Lyons mais aussi sur invitation en Chantilly avec le Pic’Hardi Chantilly, dans les Landes avec le rallye Tamplon, à St Aubin d’Escroville sur invitation de Jean-Pierre Leroy, à St Germain chez Ghislaine et Jacques de Prunelé, au Ménart, à Quincy chez les Sicard, à Quénécan chez Jacques de Pontavice, en Beaumont sur l’aimable invitation de Nathalie de Mac Mahon.

Quelques chasses auront marqué la vie de l’équipage ces douze dernières années.Les déplacements à Freux en Belgique avec le rallye Campine chez nos amis Fierlant, en Andaine avec le rallye Araize en présence de Diego et Etienne de Bodard et en Compiègne avec le Pique Hardi Valois de Pierre Boquillon.

Je voudrais adresser à notre ami Jean-Paul Prioleau du Rallye Tamplon mes sincères remerciements pour nous ouvrir gracieusement depuis cinq ans ses plus  beaux territoires de Biscarosse, Sanguinet et Lu. Jean-Paul à la gentillesse de nous prêter des chevaux. Nous faisons ainsi d’importantes économies sur le déplacement. Jean-Paul est un vrai veneur du terroir landais. Nous profitons également lors de ces déplacements du domaine du Murat chez Daniel Merle.

Sur l’aimable invitation de Monsieur Bernard Ferri nous pourrons dès cette année, entraîner nos chiens dans un parc en bordure de la forêt de Thelle. Nous serons également reçus par Alaric de Murger en forêt d’Hez.


Toutes ces chasses nous firent connaître de magnifiques territoires.Elles se terminent très souvent par des soirées inoubliables.C’est à l’occasion de ces chasses et de ces soirées que se forgent de véritables amitiés.

Le Murat - Avril 2002

La Curée est sonnée par Genêt, ancien piqueux de Jean Cruse à l’équipage de Saint Raphaël, le 31 mars à Biscarosse.A l’occasion de la prise du 186ème chevreuil, j’ai fait Jean Paul PRIOLEAU, Bouton d’Honneur de l’équipage.


LE  CHENIL

Les premiers chiens de l’équipage furent installés chez Georges Lamiot à

Guichainville.Georges Lamiot Président de la fédération des chasseurs de l’Eure et des Louvetiers consacra toute sa vie à la vénerie et à la chasse à tir. Il nous donna beaucoup de conseils.


Puis Jacques Souchère, maître d’équipage du Pays d’Ouche nous proposa son chenil au Fief à Rosay/Lieure. Les chiens des deux équipages vivaient ensemble.Jacques nous offrit gracieusement cet hébergement pendant quelques années.

Lorsque André Joubert reprit le Pays d’Ouche les deux meutes partirent s’installer à Carqueleu.

En 1991 le Chenil fut installé pendant une saison dans une ferme à Morgny.

Jacques Souchère et Claire Joubert Depuis 1992 le chenil est au Manoir Fourré. J’ai loué cette propriété pour quarante cinq ans. Il s’agissait d’un hectare d’épines, d’orties, de ronces et de deux bâtiments en très mauvais état.

LE CHENIL ( suite )

Nicolas et moi-même financèrent les travaux.

 Merci Charles-Marie de nous avoir aidé à payer les dernières factures. Nous commencions à nous essouffler.

LA MEUTE

Les quatre premiers chiens de l’équipage


furent des Beagles anglais que j’avais ramenés de Cambridge dans ma Simca 1100.

Rufty, Whimbrle,


Jeester, Gaffer

Puis l’idée nous vint de chasser avec des chiens bien Français que sont les Ariégeois. Nous partîmes Philippe Boisseau, Bertrand de Thezy, Nicolas et moi-même après une chasse en forêt de Dreux dans le break 204 Diesel de Bertrand.

Au petit jour nous arrivâmes dans la neige à la frontière espagnole. Retour le jour même avec quatre Ariégeois dans le coffre.

Ces chiens avaient de grandes qualités de nez mais ils étaient d’une extrême lenteur.


A la frontière espagnole en Ariège


Nous décidâmes alors de nous orienter vers le Harrier de Somerset. Ce chien est sage, rapide, jamais fatigué, peu gorgé mais tellement attachant.


En trois ans, la meute fut constituée d’une trentaine de Harriers. Ce lot bien homogène nous donna beaucoup de satisfactions.

La meute du Pays d’Ouche et des Pierres Cassées à Carqueleu

En 1991 pour remonter la meute dans la voie du chevreuil, les deux premiers chiens (Dynamite et Dictateur) nous furent donnés par Claude Haricot du rallye Parence, puis le petit Forestier très joli poitevin que Guy Brousseau m’offrit pour mon anniversaire.

Nous organisons un déplacement dans les Landes avec Bertrand Desforges, Emmanuel Lefevre et Nicolas. Nous roulons toute la nuit.


7H30 nous visitons les toilettes du Novotel Bordeaux le Lac pour nous passer un peu d’eau sur la figure.

8             H Marcel le piqueux de Bertrand du Viviernous attend dans les vignes de Malleret pour nous donner 8 chiens dont le bon Galabru.

9             H Nous arrivons au chenil du Rallye Merreinou Edouard Cruze et ses fils nous attendent pour nous offrir un petit déjeuner et 10 chiens dont le célèbre Tontoulon qui mourut trop vite.

Je n’oublierais jamais la chaleur de l’accueil de toute la famille Cruze.

Un passage rapide chez Claude Suplisson.

Début d’après midi nous arrivons au Rallye Croquant chez le docteur Pasquet dans le Perigord Noir qui nous donne Favori et Finesse.

Retour le soir même en Normandie.

Panneau situé au chenil de Vouzeron

Dans le courant de la première saison nous rendîmes visite au Rallye St Hubert. Madeleine, ses fils et Daguet nous aidèrent à obtenir le lot de chiens que nous avons aujourd’hui.

( A droite sur la phote , Madeleine SICARD )

Nicolas écrivait à propos du lot de chiens :

« Le souhait de l’équipage est de reconstituer un lot homogène de Poitevins en majorité Blancs et Oranges, vites, entreprenants, criants et pas trop grands. »

Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Les veneurs disent qu’il faut dix ans pour construire une meute mais quelques mois pour la détruire.


Les chiens demandent un travail intense et tout particulièrement l’été. Ils se préparent comme une équipe sportive.

I                 

La meute prenant ses eaux à Vascoeuil

Prenons un exemple :

Imaginons l’ensemble des membres de l’équipage sur la ligne de départ pour une course de 20 Km.

Pensez-vous sincèrement que vous franchirez la ligne tous en même temps.

Et bien pour une meute, c’est la même chose. Il faut en faire maigrir certains (j’arrête la comparaison) tenir compte de l’âge des autres afin de les mettre une ou deux fois par semaine à la chasse. S’efforcer d’avoir un lot homogène pour qu’ils puissent chasser ameutés.

Le nombre de chiens pour le connaître trois solutions :

1ère  solution : rentrer dans le chenil, compter les pattes et diviser par quatre.

2ème solution : prendre le temps de regarder la liste que je vous fourni chaque année. En bas de cette liste vous avez un chiffre, c’est le bon. Il faut y ajouter quatre ou cinq vieux chiens qui prennent leur retraite après avoir servi dignement l’équipage.

3ème solution : Me demander tout simplement.

J’avoue personnellement être beaucoup plus préoccupé par le nombre de boutons.

Il faut savoir que l’hiver nous avons toujours en moyenne une dizaine de chiens blessés, fatigués ou des chiennes en chaleur. Il faut des chiens pour chasser en Lyons.

Le nombre de chiens en meute n’est pas un plan comptable. Il est difficile de le maîtriser à quatre ou cinq chiens prêt.

Les services vétérinaires délivre une déclaration de chenil pour cinquante chiens ( hors élevage) , au-dessus de ce nombre il s’agit d’une autorisation de chenil. Nous pourrions parfaitement obtenir cette autorisation après avoir constitué notre dossier. Nous remplissons tous les critères.

Le directeur des services vétérinaires conçoit parfaitement que nous ayons un peu plus de chiens. Il me dit par contre être très vigilant sur le chenil mal tenu (dans ce domaine nous n’avons rien à craindre) et sur les éleveurs professionnels qui font beaucoup d’importations.

J’ai collaboré pendant 20 ans avec la direction départementale des services vétérinaires en tant que Vice-Président de la Fédération des Chasseurs et Président des Louvetiers. J’ai toujours eu les meilleures relations avec eux.

D’autre part l’arrivée annuelle de chiens anglais dont j’étais comme vous le savez tous, responsable s’est interrompue. Cela me permet d’y voir un peu plus clair dans le chenil.

Je consacre aux chiens beaucoup de temps depuis 30 ans et tout particulièrement depuis 12 ans.

Jacques Legros bouton du Rallye Nomade et Président du Rallye Vielsam France me fit cette réflexion un soir chez Chritian et Rosie « Benoît, c’est incroyable comme vos chiens vous aiment ».

Je lui répondis «  pourquoi dites-vous cela Jacques ? »

« Vous avez vu leur manière de vous regarder quand vous êtes à cheval ».


Je pense sincèrement que les chiens m’aiment mais je leurs rends bien.

Je dis toujours que lorsque je rentrerai pour la dernière fois dans l’église de Lyons, j’aurai plus de chiens que d’amis pour m’accompagner. Les chiens vous restent fidèles.

Pour terminer ce long chapitre sur les chiens, je voudrais décerner une médaille du travail et de la reconnaissance à Idylle qui, malgré un début de paralysie du train arrière, passe un été sans histoire au chenil.

Idylle fille de Capucin et Capucine du Rallye St Hubert fut élevée au biberon avec sa sœur Ingénue par Marion. Daguet nous les a donnés à cinq jours. Sa mère Capucine gagna au Game-Fair le championnat de France de modèle et beauté.

Idylle nous donna treize enfants, environ cinquante petits enfants et dix arrières petits enfants qui viennent de naître.

Partisan son petit-fils, sans aucun doute le Idylle meilleur de sa génération vient de mourir d’un cancer.

Il nous laissera quatre chiots nés au printemps.

Partisan

LES MEMBRES DE L’EQUIPAGE

L’équipage de lièvre a compté d’éminents membres comme Georges Lamiot Président de la fédération des chasseurs  l’Eure, Jean Ferjoux maître d’équipage de l’équipage Normand Piqu’Hardi, Philippe Dulac président actuel de la société de vénerie, Jean Capiod  rédacteur en chef de connaissance de la chasse.

                                                      Georges Lamiot                                et ... Philippe Dulac

Une équipe très soudée assurait la grande majorité des chasses : Bertrand de Thezy qui connu son épouse Catherine à l’équipage, Philippe Boisseau qui tenait le livre de chasse et réalisait de superbes aquarelles, Eric Desforges le frère de Bertrand, Nathalie Leverdier, Gilbert Prin qui nous a quitté récemment, Emmanuel Lefevre, Gérard et Micheline Langlois.

Nous avions aussi notre équipe de boutons bretons toujours prêt à faire la fête : du Boisbaudry, de Genouillac, Rouault de la Vigne.

Je ne vous ferai pas la présentation des membres de l’équipage de chevreuil.

Certains nous ont quittés pour des raisons diverses et variées. Je tiens néanmoins à les remercier tous d’avoir passé ces moments avec nous.

Je regrette beaucoup le départ de mes frère Eric et Nicolas vers le Gers. Je suis sûr que la forêt de Lyons leur manque. Je ne doute pas qu’ils viennent nous rejoindre parfois l’hiver.

Chaque année en Octobre à la fête de Lyons après la présentation de la meute dans le village, je ne manque pas de m’arrêter devant le cimetière pour sonner une ou deux fanfares à notre ami Pierre.

Pierre avait fait de l’équipage un refuge pour oublier ses souffrances.

Devant ce drame que nous avons vécu, je pense que nos états d’âmes, nos petites querelles sont bien dérisoires.

L’équipage doit être un véritable lieu de convivialité.

Concours d’élégance à Chambord ...



Quelques uns des Pères fondateur ...

La dernière capture de l’Equipage


        Toujours une femme pour l’écouter                Un cheval proche de son maitre

Un homme «heureux»

LES HOMMES DE VENERIE

Les chiens de lièvre furent soignés au chenil du fief par Joël Guilvard dit Saute au Bois.

Premier Piqueux du Pays d’Ouche

Joel Guilvard, dit Saute au Bois, faisant les honneurs à Marie Dulac

Au chenil de Carqueleu Alain N’Guyen dit la jeunesse prît le relais.

Il y a douze ans nous embauchions Maurice Fermanel dit La Ronce ( le mari de la célèbre la Mure ), puis Christian Gougeon dit La Rosée, suivi par Francis Boutron dit Fanfare.

J’ai toujours pensé qu’avec les trois, on aurait pu en faire un bon.

La Ronce, La Rosée, Fanfare s’occupèrent durant leur emploi à l’équipage des chiens

et des chevaux du Maître d’équipage et du                           La Rosée

Master.


LES HOMMES DE VENERIE ( suite )

Puis Jean-Philippe Caze dit Relancé nous arriva des Landes. Relancé, sans aucun doute plein de qualité, pour faire un excellent piqueux, était très jeune (19 ans). Il vécut ces deux années les turbulences de l’équipage ce qui ne rendait pas sa situation très facile.


Après son départ nous avons au chenil Fabrice Parant dit Longjarret .

En accord avec Philippe , Longjarret m’aidait aux chevaux et en échange je mettais mon Toyota à la disposition de l’équipage pour les jours de chasse.

Ces douze dernières années j’ai remplacé les piqueux les dimanches, durant leurs périodes de vacances, pendant leur maladie (La Ronce environ 3 mois, La Rosée 2 mois).

Depuis un an et demi, j’assure un mi-temps au chenil.

Si je vous parle de tout cela c’est que j’ai décidé qu’en Septembre les choses changeraient. Je n’entends plus être l’inter mi-temps  du chenil.

Je veux comme vous pouvoir profiter de mes week-ends, de quelques vacances et surtout me consacrer à mon travail.

Depuis le 1er septembre, Matthieu dit Longjarret est au service de l’Equipage. Bon cavalier, aimant les chiens, Mathieu remplit admirablement sa tâche. Il veut être Piqueux.

Il en a les qualités. Bonne chance Longjarret

LES  CHASSES

Les chasses ne s’écrivent pas, elles se vivent.

Je pense qu’une journée de chasse doit être une excellente thérapie à nos problèmes de la semaine.

Les déplacements, nous font découvrir d’autres territoires, des ambiances différentes. C’est aussi une manière d’apprendre à mieux nous connaître.

J’ai ainsi découvert lors de notre dernier déplacement dans les landes que Bertrand avait des talents de cafetier et que Charles-Marie pouvait se lever à 7 heures.

J’ai sur la chasse elle-même un certain nombre de choses, à vous dire. Je vous en ferai part lors de nos retrouvailles.

L’Equipage découple avec le Bouquin Berrichon, chez Mr

Meunier en Sologne , le 26 février 1976

La Prise après 1 heure et 28 minutes de chasse dans la taille de Ribottets qui borde la route nationale

LES  CHASSES (suite)

Benoit Noblet a remis l’un des pieds d’honneur à Mme de Voguë. L’autre pied fut remis à Mr Meunier par Mr Béraud de Voguë

(Conclusion de cette journée de chasse par Béraud de Voguë)

LE RALLYE SAINT HUBERT

Comment parler des vingt ans de l’équipage sans évoquer les dix années de relations amicales, pour ne pas dire affectives, qui nous lient au Rallye Saint Hubert.

Voilà dix ans , nous rencontrions le Rallye Saint Hubert à Quincy. Cet Equipage centenaire sous le fouet d’Honoré Guyot, puis de sa fille Madeleine Sicard et de Michel et François aujourd’hui, est sans doute l’un des meilleurs équipages de chevreuil à ce jour.

En février, chaque saison, nous recevons le Rallye Saint Hubert pour une semaine de vénerie en Lyons, Beaumont, Chantilly et Saint Aubin. Madeleine n’a jamais manqué ce déplacement. Depuis trois ans déjà, Michel et François ont pris le relais de leur Maman.

Difficile d’oublier les moments passés avec Madeleine , dans la cuisine du Coteau, lors de petits déjeuners, n’est-ce pas Jean Yves !

Notre chère Madeleine a rejoint son père au royaume de St Hubert


Merci à mon ami Daguet pour nous avoir aidé à construire ce joli lot de chiens que beaucoup nous envie. Les chasses que nous faisons ensemble sont toujours pleines d’enseignements. Je vous donne rendez-vous cette saison en forêt de Lyons en février.

 Forêt de Lyons

Brocard pris en deux heures avec le Rallye Saint Hubert

LA PHOTOTEQUE

Le Haras du Pin avec les chiens             du Rallye Etoile (2001)

Au Championnat de France de Trompe à Jumièges en

1978


       Un bon second n’est jamais loin du premier                                          Mon ami

Madeleine fait Nicolas et moi-même Boutons d’honneur du Rallye St Hubert

Un pique-nique de St Hubert

    Une règle de base : ne jamais être le dernier !             

Buffet proposé par notre hôtesse

Le Murat - Avril 2002

Ghislaine de Prunelé

La Futaie, Piqueux du

Rallye Araize servant les chiens des

Pierres Cassées

Dans la cour de la ferme

            Curée devant le Chateau

                Jacques de Prunelé                                       de St Germain

Président du Rallye Bonnelles

Le rapport, en présence de Philippe Dulac;

Président de la Société de Vénerie


Pierre Bocquillon tenant les chiens à la curée Forêt de Compiègne

A Freux,  Charles de

Fierlant et Nicolas

                                Beaumont le Roger                                               31 mars 2003 à Biscarosse

Le départ pour la chasse                                                 Curée du 186ème chevreuil de l’équipage ou du 20ème de la saison

Départ pour la chasse avec le Piqu’Hardi Chantilly                            Jacques de Jacquelin

Maître d’Equipage du Rallye Bretagne recevant les honneurs de Nicolas

le Val - 1977


LA PHOTOTEQUE  ( suite et fin )

Chambord 2001

Un portrait de Maîtres d’Equipage et de piqueux au Murat dans les Landes

de gauche à droite : Relancé, La Futaie, Benoit, J.P Prioleau, Diego de Bodard, Marcel ( Piqueux de

Léo de Mallet ...) , derrière La Futaie ,Piqueux de Mr de la Fouchardière , Nicolas, Yves de Boisset Jacques Chambaud

Ce jour-là, Nicolas fit Diego de Bodard, Bouton d’Honneur des Pierres Cassées

LES FINANCES

Les sept premières années de l’équipage, j’ai assuré seul 80% du budget de l’équipage. Nous avions pour les boutons des cotisations que je qualifierais de symbolique.

Deux ans avant les adjudications lorsque nous avons réactivé l’équipage, l’association des Pierres Cassées fut créée.

Nicolas nous donna un stand à Chambord et j’organisais un concert de trompes à Lyons afin de faire rentrer de l’argent .

Nous eûmes ainsi en 1991 un fond de caisse pour se présenter aux adjudications.

De 1991 à 2001 l’équipage a fonctionné avec les cotisations de l’association et de deux sponsors.

Nicolas a apporté pendant dix ans à l’équipage le stand de Chambord, le véhicule et la remorque, la nourriture des chiens ( environ 20T de soupe).

Nicolas a également réglé la location du lot n°2 pendant quelques années

Je lui suis extrêmement reconnaissant pour tout ce qu’il a fait pour nous permettre de chasser.

 Plus modestement, j’ai réglé pendant dix ans tout le poste entretien du chenil (travaux d’électricité, plomberie, tondeuse, taille haie, désherbent, jet d’eau etc…).

J’ai réglé également l’électricité et assuré comme je vous l’écrivais précédemment, tous les remplacements des hommes de vénerie ce qui représentait plus de trois mois par an.

D’autre part, j’ai réglé en  96 /97 /98, 3 chasses à 3.000 euros chacune

J’ai comme Nicolas apporté 38460 euros pour la construction du chenil et j’ai rajouté 3 ans plus tard 13538 euros pour faire l’escalier et les chambres de la Rosée qui arrivait avec de nombreux enfants.

L’association n’a pas participé à la construction du chenil.

Le budget de l’équipage pour l’avenir devrait être le suivant :

-  un homme de vénerie  20 000 euros

-  un intérimaire en l’absence de l’homme de vénerie               4615 euros

- nourritures des chiens

    4615 euros

- location de la forêt

 19 000 euros

- électricité, eau, assurance meute

    2307 euros

- Frais vétérinaires

    3076 euros

- Transport

               3076 euros

- location du chenil

    2153 euros

  58 842 euros

A ce jour l’ensemble des cotisations des membres de l’association représente un peu moins de 30 769 euros. Sans autre ressource à moins d’augmenter les cotisations de 70% ou de demander à chaque membre d’être de véritables bénévoles, l’association ne peut assurer les charges de l’équipage.

Ces hypothèses me paraissent tout à fait irréalisables.L’équipage, pour équilibrer ses dépenses, devra faire appel à son imagination afin d’encourager le sponsoring, le bénévolat et les échanges qui lui permettront de vivre.

LE BENEVOLAT

Le bénévolat est une arme indispensable pour défendre l’équipage et lui permettre de vivre.

Merci Didier de faire tous ces aller et retour au Champion d’Etrépagny avec ton véhicule pour ramener la nourriture de la meute.

Merci Marie d’être toujours prête à aller au chenil ce qui permet de soulager ton père.

Merci Sandrine et Jean-Marc pour votre spontanéité à nous aider lors de nos déplacements et pour chercher toujours à faire plaisir.

Merci Emmanuelle et Pierre pour vos caisses de camion qui nous permettent de protéger depuis douze ans les aliments pour chiens et ranger le matériel du chenil

Merci Jean Louis pour la remarquable mise en page de ce document.


Merci mon cher Jean-Pierre pour tes tatouages gratuits, tes aliments pour chien et ton aide pour la chasse à tir ainsi que tes règlements toujours ponctuels.

Michèle et Jean Pierre Leroy

Merci à la famille Dubos de la ferme St Paul qui est toujours prête à rendre service, y compris quand il faut décharger les palettes de soupe.

Merci à Arnaud Langlois qui nous amène de la bonne paille afin que les chiens, rentrant de la chasse, puissent dormir sur une litière confortable.

Merci à nos présidents successifs Bertrand, Nicolas, Eric, Philippe, à nos secrétaires et trésoriers pour le travail accompli.


LES VEHICULES

Lorsque nous chassions le lièvre, notre première remorque fut une caravane coupée offerte par Jeannot un ami de Gérard Langlois. A 50 Km Heure la caravane faisait les quatre coins de la route.

Puis j’achetai une petite remorque que je revendis à la famille Robillard après en avoir fait reconstruire une plus grande.

Les véhicules pour tracter furent la 204 Diesel de Bertrand de Thezy et ma 504 Diesel.

Il y a douze ans, nous achetions pour l’équipage un Renault Master qui fut très vite revendu et remplacé par une remorque Ifor Williams que Nicolas nous acheta.

Cette remorque fut tractée pendant neuf années par les Land Rover de Nicolas.

Depuis trois ans, j’assure le transport avec mon Toyota. Ce véhicule sert également à emmener les chiens chez le vétérinaire, à aller les chercher en forêt et à aller aux abattoirs avec mon van.

J’ai acheté au printemps une Renault Express pour les travaux du chenil.

Les Harriers du Somerset

LA NOURRITURE DES CHIENS

Flatazor modeste concurrent de Royal Canin fut le premier aliment utilisé pour nourrir les beagles à Guichainville.

Puis chez Jacques Souchère, la meute mangea de la viande et des soupes à base d’orge.

Chez mon beau-père à Carqueleu les soupes étaient bien préparées. André avait acheté un broyeur à viande ce qui permettait aux chiens d’avoir tous la même quantité. On faisait également cuire des cous de poulet qu’il fallait aller chercher près de Dieppe.

Depuis douze ans les chiens furent nourris grâce à Nicolas à la soupe Pedigré Pal et Royal Canin. Ce budget soupe était pour l’année de 15384 Euros.

Ces deux dernières années pour remplacer ces aliments, Jean-Pierre Leroy nous aida à avoir de la soupe à 0.30Euros le Kilos.

(Noter que je suis allé chercher les dix tonnes de soupe à mes frais avec mon van : dix voyages de deux heures aller et retour.)

Chaque semaine nous allons aux abattoirs du Neubourg.

Avec l’aide de la direction des services vétérinaires et de Didier Sibylle nous obtenons de la viande, des produits secs et des légumes du magasin Champion d’Etrépagny.

Ainsi dans le courant de l’été nous n’aurons utilisé qu’une tonne ½ de soupe que Bertrand nous a obtenu .

Lorsque j’ai besoin d’un sac de lait je fais un échange avec Guy Dubos. Un sac de 20kg de lait en échange d’un sac de soupe.

J’essaye de faire réparer le broyeur afin que nous puissions refaire des soupes.

Ainsi le budget alimentation de la meute est aujourd’hui considérablement réduit.

Néanmoins cela implique pour l’homme au chenil plus de travail.

En écrivant ce chapître sur la nourriture des chiens, je ne puis m’empêcher d’avoir une pensée pour notre ami  Michel Marotte qui depuis 13 ans a apporté de nombreux camions de soupe qui permettent de nourrir la meute.

20ème  SAISON DE L’EQUIPAGE

Saison 2003-2004 - Forêt domaniale de Lyons

Photos aimablement autorisées par Stéphane Levoye


La galerie de portaits

Forêt de Brotonne Georges Lamiot, Jean Ferjoux à droite Bruno Lefébure et au centre Catherine Leverdier

actuelle Maitresse d’Equipage du Rallye Roumare

Au centre Pierre Firmin Didot

Maitre d’Equipage d’Honneur de l’Equipage Normand Piq’Hardi

Ancien Maître d’Equipage du Rallye Normandie

La galerie de portaits


Jacques Souchère, à sa droite son épouse François Noblet, Jacques, Jean Paul d’Alberto Françoise et la jeune Sophie

Fête de Lyons 1978

André et Claire Joubert

Je n’ai pas changé ! ... Forêt de Dreux 1974 montant Araize à Pierre Firmin- Didot

CONCLUSION

 Anne,  Sophie, Marie, Sophie, Anne-Laure,Evelyne, Sylvie, Ludovic ,Mathieu, Dimitri, Nicolas, Vincent, Jean-Robert,Antoine, Jean Pascal, Pierre, Bruno,Dominique, j’ai souhaité vous écrire tout cela avec mes éternelles maladresses.

Ainsi vous comprendrez mieux la vie de l’équipage auquel vous appartenez.

Je vous demande de me pardonner mon mauvais caractère à la chasse mais avez vous remarqué une fois descendu de cheval, c’est fini.

Ne pensez pas que ces quelques pages constituent mon testament de veneur. Il s’agit simplement pour moi de vous dire mon attachement à l’équipage des Pierres Cassées. J’ai bien l’intention d’en reprendre pour trente ans.

Si d’aventure il y a des candidats au poste très convoité de  Maître d’équipage qu’ils ne s’impatientent pas. Trente ans c’est si vite passés.

Je ne puis terminer cet exposé sans avoir une pensée reconnaissante pour Marion et mes enfants qui ont accepté  beaucoup de sacrifices pour que je puisse chasser.

Mon enfance , grâce à mon oncle François Noblet,fut bercée par les chasses du Pays d’Ouche, l’équipage de Monsieur Roger Fougère.

De vingt ans à quarante ans, j’ai chassé le cerf régulièrement deux fois par semaine de Lyons à Brotonne en passant par Bord, Dreux, Senonches et Andaine.

Comment conclure ces quelques pages sans remercier tous les maîtres d’équipages de cerf que j’ai admiré et qui m’ont permis d’être à cheval et d’apprendre la vénerie à leurs côtés.

Bruno Lefebure, Jacques Souchère, Jean Ferjoux, Pierre Firmin Didot, André Joubert, Michel Robillard et mon très cher ami Guy Brousseau qui vient de nous quitter.

Merci Guy

Benoît Noblet